«La rentrée ne va pas bien se passer, particulièrement dans la Somme», prévient Stéphane Magnier, du Snuipp, syndicat majoritaire dans le premier degré.
En cause: le manque d'enseignants remplaçants. Car contrairement aux années précédentes où une vingtaine de profs étaient disponibles pour remplacer des collègues au pied levé, «il n'y a aujourd'hui plus de marge de manoeuvres». Conséquence: «Si un collègue se met en disponibilité pour élever son enfant, nous n'avons pas de solution de rechange.»
Mais ce n'est pas le seul motif d'inquiétude. Pour le Snes, majoritaire dans le second degré, le point noir reste la suppression des postes (voir notre analyse): «Les suppressions de postes d'enseignants qui se sont enchaînées depuis 10 ans, aboutissant une baisse d'un cinquième du nombre des professeurs dans les collèges et les lycées généraux et technologiques de notre académie, ont pris pour forme à cette rentrée 83 postes effectivement supprimés dans les lycées généraux et technologiques, et une vingtaine dans les collèges, alors que les effectifs d'élèves progressent dans le premier cycle (6ème à la 3ème),» explique le syndicat, dans un communiqué qui dresse un tableau mi-figue mi-raisin de la rentrée.
Pour cette rentrée, le syndicat reconnaît tout de même un signe d'amélioration pour les vies scolaires (CPE, assistants d'éducations...). «Les vies scolaires des établissements de notre académie (…) ont bénéficié d'une première mesure positive avec la création de 4 postes de CPE attribués à des établissements en situation difficile. Par ailleurs, le Snes-fsu a obtenu le gel des 9 suppressions de postes d'assistants d'éducation prévues par l'administration rectorale, qui étaient censées «compenser» 9 créations qui, elles, ont été actées. Cette décision s'inscrivait dans le cadre des 69 créations d'emplois d'assistants d'éducation annoncées dans les semaines qui viennent.»