Pas de nouveaux logements au nord
Certes, pour les étudiants, il faut manger. Mais il faut aussi trouver un toit. Or, les futurs nouveaux logements étudiants se trouvent très loin de la citadelle.
En effet, le Crous va faire renaître de leurs cendres les bâtiments A et B du Bailly, à côté du campus. Tout ça en 2015. Mais du côté nord, du côté de la citadelle? «On attend un projet du Crous, il sera accueilli avec bienveillance. La Région est prête à s'engager financièrement», lance Didier Cardon, également élu au conseil régional de Picardie.
Mais, de la bouche même du directeur du Crous, «il n'y a pas de projection de construction de logements». Et pour cause, le Crous d'Amiens-Picardie n'a plus les fonds propres nécessaires pour entreprendre ce genre de travaux seul, et l'État (via le Cnous) ne semble pas décidé à mettre la main à la poche.

Le bâtiment B de la résidence du Bailly sera réhabilité en 2015.
Puisqu'ils ne pourront pas tous se loger à proximité de la citadelle, les étudiants vont donc devoir se déplacer pour aller en cours. Certains viendront en voiture. Mais où vont-ils se garer? «Les riverains ne vont pas être très contents si les étudiants engorgent les rues voisines», analyse Michel Brazier, le président de l'UPJV. «Et cela ne concerne pas que les étudiants. Les personnels de l'université qui vont avoir le choix disent ne pas vouloir venir à la citadelle pour cette raison», ajoute Philippe Nivet, vice-président de l'université.
La réponse à ce problème se trouverait à l'hôpital nord, dont le déménagement vers le CHU sud est prévu dans la même période que l'ouverture de la citadelle. «Le parking du CHU nord fait 550 places, explique Didier Cardon. C'est une propriété du CHU. Nous avons des négociations à mener qui devraient pouvoir aboutir.»
Fermeture partielle prévue la nuit
Reste une dernière question: comment assurer la sécurité du site? Pour le président de l'UPJV, «la citadelle sera un espace public où s'intégrera un espace universitaire. Je veux bien que l'on mette des caméras mais ça ne fera pas tout. Et les personnels de l'université ne sont pas des gardiens.» Et d'ajouter: «Nous n'avons pas encore travaillé sur la convention à ce sujet.
Didier Cardon assure, lui, que le travail est en cours dans le cadre d'une commission qui réunit Amiens métropole, la Société d'économie mixte (Sem) Amiens aménagement, l'architecte de la citadelle et la préfecture. «On se dirige vers la fermeture d'une partie du site la nuit, la mise sous alarme des bâtiments et l'installation de caméras de vidéosurveillance sur la place centrale.»
Il est prévu que ce soient les policiers municipaux qui se chargent d'ouvrir et fermer quotidiennement les grilles concernées. «Mais la meilleure des sécurités, explique Didier Cardon, c'est d'avoir du monde tout le temps sur le site, de faire de la citadelle un vrai lieu de vie.»