«Vous aviez des bonnes notes au collège ?» Réponse négative de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur. «Alors ça veut dire que je peux être ministre? Wallah, ma mère va être rassurée!»

La visite du ministre de l'Intérieur au quartier nord d'Amiens coïncidait avec la sortie des classes, ce vendredi après-midi. L'ambiance était détendue, même si le ministre a parcouru la place Guynemer au pas de course, pour saluer un maximum de commerçants et de passants, il s'est arrêté pour signer quelques autographes aux écoliers et collégiens.

«Vous êtes notre ministre préféré», l'assure un couple d'un certain âge. Devant les caméras de télévision d'I-télé, de TF1, de France 3; devant les journalistes locaux et nationaux le ministre peut montrer la confiance, et sa proximité des «petites gens», comme il dit.

Si le ministre est venu parler de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) qui est en place depuis le mois de septembre, sur le fond, pas de bouleversements. «J'avais promis que je reviendrai régulièrement», précise-t-il. Néanmoins, sa visite lui permet de féliciter les policiers et les autorités pour les arrestations qui ont eu lieu, dans le cadre de l'enquête sur les émeutes du mois d'août.

Manuel Valls en a profité pour féliciter les policiers amiénois.

Devant le procureur et le directeur départemental de la police, le ministre a rappelé aux journalistes que six personnes avaient récemment été écrouées, après une quinzaine de gardes à vue, et «qu'aucune impunité ne saurait être acceptée pour tous ceux qui ont participé, de près ou de loin» aux émeutes du mois d'août.

Manuel Valls a salué ce travail «opiniâtre» des enquêteurs, «travail de reconquête» contre les actes de délinquance ou les trafics «qui nuisent à la tranquillité des habitants» et a précisé qu'un premier bilan de la ZSP serait établi au mois de mai.