«Je ne serai pas candidat.» Cinq mots qui ont créé la surprise ce matin dans l'émission politique La Voix est libre, sur France 3 Picardie. Le maire d'Amiens Gilles Demailly en était le seul invité. Il devait s'exprimer sur son avenir politique.
Après avoir défendu son bilan et ses «grands projets d'avenir», le tramway et la citadelle, Gilles Demailly a assuré vouloir «passer à autre chose». «En 2007, on disait que la gauche n'avait aucune chance, j'ai relevé le défi. J'ai construit une équipe jeune. Et aujourd'hui nous avons un bon bilan. J'ai passé le témoin à cette jeune équipe qui est désormais armée pour se débrouiller sans moi. Je ne serai pas candidat», a-t-il indiqué.
Le maire d'Amiens assure avoir dit autour de lui, et depuis longtemps, qu'il ne ferait qu'un seul mandat. Pour des raisons personnelles d'abord : «C'est un engagement que j'ai pris vis à vis de mes proches». Mais «c'est aussi une conception de la vie politique que je défends», éloignée du cumul des mandats, «alors qu'à droite, ils sont candidats à tout en permanence».
«Je ne suis pas un politique, je suis un citoyen militant», défend Gilles Demailly, 64 ans, chimiste, ancien président de l'Université de Picardie Jules-Verne. Entré d'abord au Parti communiste français en 1973, il a adhéré au Parti socialiste au milieu des années 1980. En 2008, il est élu maire d'Amiens au second tour des élections municipales, en battant largement (56%) le centriste Gilles de Robien.
Pour 2014, «l'union de la gauche est une condition nécessaire [à la victoire]» a également estimé Gilles Demailly.