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Gilles Demailly : «Amiens innove, Amiens avance»

Le 15 January 2013
À chaud ! commentaires
Par Fabien Dorémus

«Solidarité, investissement, ambition. Nous avançons.» C'est par ces mots que Gilles Demailly, maire d'Amiens et président d'Amiens métropole a fini son discours de vœux à la population, mardi vers 19 heures au cirque Jules-Verne.

Auparavant, pendant une vingtaine de minutes, il a égrainé les réalisations et projets de la ville. Voici, point par point, les thématiques abordées par le maire et les extraits de son discours correspondants.

1 – Le nouveau réseau de bus

«Le réseau de bus était ancien, lent, confus. Les usagers étaient mécontents et regrettaient le manque de ponctualité et les trajets interminables. Le nouveau réseau, tant demandé, vient d'être lancé. […] L'offre est plus importante et plus pertinente qu'avant. Mais redessiner un réseau n'est pas une mince affaire. Kéolis, qui gère le service de transports en commun, a mené ce chantier de manière professionnelle, comme il l'avait fait dans de nombreuses grandes villes, et nous lui accordons notre confiance.

Bien sûr le changement est toujours perturbant. Nécessairement les lignes les moins fréquentées ont été revisitées, dans un souci de bonne gestion de l'argent des contribuables que vous êtes. Je suis à votre écoute. Vous me l'avez dit, des adaptations sont nécessaires. Elles seront mises en œuvre mais sans augmentation du budget négocié avec Kéolis car ce serait remettre en cause nos équilibres budgétaires et donc nos investissements.»

2 – TGV et tramway

«Nous avons obtenu qu'Amiens soit une ville TGV en 2020. Nous ferons en sorte que d'ici là, elle soit desservie par une ligne de tramway. […] Devrions-nous rester la dernière capitale régionale sans transport de ce type ? Devrions-nous laisser arriver le moment où une entreprise choisirait définitivement Reims à Amiens parce que Reims a le TGV et le tramway ? Non, je me refuse à cela.

Je n'ai pas été élu pour rester inactif et regretter des occasions manquées par le passé. […] J'ai été élu pour porter un projet, un projet d'avenir. […] Amiens aura donc son tramway avant 2020. Nous venons de voter une autorisation de programme de 200 millions d'euros. Nous serons prêt pour répondre à l'appel à projet de l'État, dans les semaines qui viennent, je l'espère. Nous allons lancer prochainement la concertation préalable et nous ferons appel à vous.»

3 – Le Schéma de cohérence territoriale (Scot)

«Nous avons voté le Schéma de cohérence territoriale fin décembre. Cela pourrait paraître anecdotique mais c'est fondamental. Le Scot est le document de planification stratégique qui porte le projet de développement, partagé et cohérent des douze intercommunalités qui forment le pays du Grand Amiénois. Tout ceci à l'horizon 2030, en considérant les tendances passées sur lesquelles prendre appui ou à infléchir, ainsi que les changements auxquels le territoire devra faire face. Pour la première fois, nous avons su nous accorder pour définir à court et moyen terme ce que devait être notre territoire.»

4 – La rénovation urbaine

«C'est un chiffre que vous connaissez. 360 millions d'euros. 360 millions d'euros pour rénover les quartiers qui se trouvent dans des situations intolérables. Nous avons défendu le projet devant les diverses autorités. Notre engagement a su convaincre, et notamment le ministre de la Politique de la ville, qui a décidé de faire d'Amiens une ville expérimentale, compte tenu de la détermination des différents acteurs.

Cette année, c'est 20 millions d'euros que nous engagerons sur Étouvie : groupe scolaire Lorraine-Morvan, groupe scolaire Bords de Somme, aménagement de la place des Provinces, de l'avenue de Picardie, de la rue Claude-Lorrain, de la plaine Varlin.

Cette année, c'est aussi la poursuite de la démolition de Brossolette, de la réhabilitation de Calmette et de Fafet, de Massenet, Carvin, Henoque, Petit Mozart et de nombreux autres bâtiments sur l'ensemble du territoire.

En 2013, les tours Daudet seront détruites une bonne fois pour toutes et nous continuerons les constructions de logements à taille humaine sur le coteau.»

5 – La sécurité

«Tous les habitants doivent pouvoir vivre en sécurité et je vous le dis, nous ne laisserons pas une minorité d'individus, je dis bien une minorité, terroriser mais aussi stigmatiser la majorité qui ne demande qu'à vivre en paix. Le nord d'Amiens est désormais en Zone de sécurité prioritaire. Nous tirions la sonnette d'alarme depuis des mois et même des années, nous avons finalement été entendus. […] Nous attendons certes des moyens plus importants mais nous sommes, avec l'ensemble des acteurs, dans une même direction et là encore, nous avançons. Je m'exprimerai là-dessus plus en détail bientôt.»

6 – Lutte contre les discriminations

«Dans les quartiers dits «en difficulté», il y a surtout des jeunes qui ne cassent pas, des jeunes volontaires, des citoyens investis et qui malheureusement souffrent de discriminations. Cette situation qui n'a que trop perduré est injuste. Le gouvernement s'est engagé sur cet enjeu majeur. Nous avons décidé d'y prendre toute notre part.

C'est pourquoi nous signerons bientôt 37 emplois d'avenir et une centaine au court de l'année, c'est pourquoi nous continuerons à développer les contrats d'apprentissage en mairie, nous favoriserons la mise en place des emplois francs et nous sensibiliserons le secteur privé, les entreprises aux questions de diversité.»

7 – L'économie de la connaissance

«[Amiens est] une ville universitaire, créatrice d'excellence et de diversité. Le projet Citadelle répond à cette ambition. Au-delà du volet urbain et du lien recréé en faisant sauter ce verrou que représente l'ancienne forteresse entre les quartiers, nous accompagnons l'Université de Picardie Jules-Verne dans sa dynamique. Nous achevons sa réimplantation en centre-ville. Les travaux débuteront en avril. […] L'UPJV est locomotive, l'enseignement supérieur facteur d'attractivité.

Connaissance et excellence, jeunesse et créativité, ce sont là les atouts que recherchent les entreprises pour s'installer sur un territoire. […] Ainsi pourront se structurer de véritables filières, une économie de la connaissance. Le secteur Gare-La-Vallée est axé sur cette idée. Bureaux, hôtels et logements, c'est tout un quartier d'affaire qui sort de terre. Cette année nous inaugurerons la résidence hôtelière, poserons la première pierre de l’îlot Boulogne, démolirons les anciens locaux du CTM [Centre technique municipal, ndlr] et de nombreux autres projets se préparent pour les années à venir.»