Négociations UMP/UDI en octobre
Quoi qu'il en soit, selon Olivier Jardé, «l'UDI annoncera sa tête de liste avant le 14 juillet». En revanche, nous ne saurons rien du sondage qui aura précédé cette décision : «Les résultats resteront internes, ce qui compte c'est l'investiture finale.» Il laisse d'ailleurs entendre que le sondage du Nouveau centre auquel il participe pourrait être «étendu». Comprendre, étendu à toute l'UDI, donc à Hubert de Jenlis. Ce que dément formellement l'intéressé.
En septembre, Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, devrait venir à Amiens «pour lancer la tête de liste», indique Olivier Jardé. Il restera alors à l'UMP et l'UDI à s'accorder pour faire liste commune. «Les négociations auront probablement lieu fin septembre, début octobre», glisse Olivier Jardé. Des négociations qui auront lieu loin d'Amiens, entre Jean-Louis Borloo et le président de l'UMP Jean-François Copé.
D'ici là, il faudra que l'UMP ait choisi, de son côté, entre Benoît Mercuzot et Alain Gest. Par quelle méthode ? «On ne sait pas encore vraiment, indique Benoît Mercuzot. Ce sera soit un sondage, soit le vote des militants. À partir de ça, la commission d'investiture fera son choix.»
Il regrette l'absence de primaires à droite «qui auraient permis de donner la parole aux Amiénois» et conteste l'idée selon laquelle le candidat de droite à Amiens devrait nécessairement être centriste : «On nous rebat les oreilles avec ça, qu'un maire ne peut pas être UMP à Amiens. Je ne suis pas d'accord, cela dépend de sa personnalité et de son programme».
Le poids des jeunes UMP
Benoît Mercuzot estime pouvoir «remporter la première étape de désignation» qui l'oppose à Alain Gest. Il semble d'ailleurs pouvoir compter sur la jeunesse de son parti. «La grande majorité des Jeunes populaires préfère ma candidature à celle d'Alain Gest. 80% sont avec moi.»
Les jeunes militants UMP sont nombreux et actifs localement (voir notre reportage). Ils sont aussi souvent des étudiants de la faculté de droit et de sciences politiques, dont le doyen n'est autre que Benoît Mercuzot. «De part sa personnalité et son programme, il donne l'impression d'être plus proche des jeunes», assure Paul Lesueur, étudiant en droit et militant UMP. Une trentaine de jeunes feraient, en interne, la campagne de Benoît Mercuzot.
«Nous sommes une trentaine de jeunes à soutenir Alain Gest», affirme également de son côté Margaux Delétré, militante UMP et étudiante en droit. «Personnellement, c'est son programme sur la sécurité qui m'a fait pencher. Et puis avoir un député maire, ça permet de faire monter plus facilement les dossiers à Paris.»

Affiches d'Alain Gest, sur un panneau amiénois, au mois de mai.
Le responsable départemental jeune de l'UMP, Pierre Savreux, a quant à lui choisi de garder la neutralité. Dans un premier temps, il était «favorable à un ticket Gest/Fouré», mais la déclaration de candidature de Benoît Mercuzot – «un ami» – a changé la donne. Favorable à des primaires, il estime qu'à Amiens le rapport de force à droite n'est plus favorable aux centristes : «C'était bon du temps de de Robien, aujourd'hui c'est fini !»