Benoît Mercuzot, le 14 septembre, lors de la venue de Jean-François Copé à Dury.
Il y a désormais trois candidats à la candidature à droite pour les municipales de 2014 à Amiens. Après Alain Gest (UMP) et Brigitte Fouré (UDI) qui se sont déclarés dès septembre, c'est le maire de Dury qui entre en jeu. «Depuis plusieurs mois, je rencontre beaucoup les Amiénois, explique Benoît Mercuzot (UMP), joint ce soir par téléphone. Ils me disent à quel point la municipalité actuelle ne fonctionne pas. Par ailleurs, les candidatures [à droite, ndlr] ne correspondent pas à leurs attentes.»
Maire de Dury depuis douze ans, siégeant à Amiens métropole depuis autant de temps, Benoît Mercuzot assure «connaître tous les grands dossiers» de la ville.
Comment marquer sa différence avec les autres candidats ? «Ma conception du maire est celle d'un maire qui crée des liens entre les personnes créatives d'un même territoire. La période où le maire avait la figure du bâtisseur qui entreprenait de grands travaux ne pourra plus se développer dans les années qui viennent. Moi, je veux faire d'Amiens une ville créative.»
Est-ce à dire que le projet de tramway serait revu s'il était élu? «On nous présente le tramway comme quelque chose de magique qui résoudrait les problèmes de transport, l'atonie dans l'attractivité, etc. C'est un projet qui peut effectivement être porté par l'agglomération mais il vient à contretemps. Avant de penser au tramway, il faut permettre à tous ceux qui habitent ici de développer leur créativité.»
En a t-il marre de Dury pour viser la mairie d'Amiens ? «Non, les affaires duryennes sont étroitement mêlées aux affaires amiénoises. Les problématiques sont identiques. C'est une forme de continuité. À Dury comme à Amiens, je vois trop de gens qui souffrent de ne plus avoir de projet.»
Qu'en pensent les autres candidats à la candidature déjà déclarés ? Brigitte Fouré prend acte de cette déclaration: «Il y a désormais deux candidats pour l'UMP et une pour l'UDI. Je ne doute pas que nous trouverons un accord pour déterminer les modalités du choix du candidat.»
Alain Gest - «pas surpris» de la décision du maire de Dury – indique n'avoir «ni animosité ni remarque particulière à faire». Constatant seulement qu'il y a déjà beaucoup de candidats : «Cinq, je pense que ça suffit», souffle-t-il. Cinq ? Pour le député, les candidatures supposées d'Olivier Jardé et Hubert de Jenlis (UDI) semblent déjà une réalité.
Concernant la méthode de désignation de la tête de liste, le président de la fédération UMP de la Somme se félicite d'être sur la même longueur d'onde que Benoît Mercuzot. «D'après ce que j'ai compris, il est favorable à des primaires.»
Ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. Brigitte Fouré est favorable à des parrainages citoyens et Olivier Jardé semble opter pour que la décision soit prise par les instances des partis politiques.
«Nous sommes de grands garçons et de grandes filles, on peut se mettre d'accord sur une méthode qui laissera le plus le place à la dynamique et qui entraînera le moins d'aigreurs possibles», espère Alain Gest. L'avenir nous le dira.