La séance d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale a révélé son lot de surprises. Les députés devaient s'exprimer sur le projet de loi relatif à la sécurisation de l'emploi, qui découle directement de l'accord national interprofessionnel signé en janvier par le patronat et des syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC).
Résultat: 278 abstentions, 250 voix pour, 26 voix contre.
Le détail des votes indique que les groupes UMP, UDI et écologiste se sont abstenus dans leur majorité. Seuls trois UMP ont voté contre.
L'abstention a aussi gagné les rangs socialistes puisque 35 députés PS (ou apparentés) ont choisi le ni oui ni non.
Du côté des contre, on trouve le groupe GDR (Front de gauche et divers gauche). Dans ce groupe, seul un député divers gauche a voté pour.
Chez les non inscrits, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les trois députés d'extrême droite ont voté contre.
La surprise est donc venue de six députés du groupe socialiste, qui se sont opposés au texte. Parmi eux, le député de l'Aisne René Dosière, et la députée de la Somme Pascale Boistard. Sur sa page Facebook, elle justifie son vote : «J'ai voté non à la loi sécurisation de l'emploi. Le travail parlementaire a permis des améliorations, à mon grand regret insuffisantes. Un certain nombre de dispositions m'interdisent de voter ce texte en l'état. Les partenaires sociaux avaient travaillé sur un accord. Je respecte l'exercice important de démocratie sociale. Les électeurs nous ont donné un mandat que j'ai également bien l'intention de respecter.»